jeudi 24 septembre 2009

Objectivement parlant

Y a un truc avéré quand on devient parent, c’est qu’on perd un peu le sens des réalités. ‘fin pas le sens de TOUTES les réalités, mais ce qu’il y a de sûr c’est qu’on perd le sens de l’objectivité. En tout vis-à-vis de ses enfants.


Grave.


A la naissance, on trouve que son bébé est le plus beau bébé que la Terre ait porté. Limite faut tout de suite lui élever une statue/l’inscrire à Miss Univers/faire des sacrifices humains devant un autel qui lui serait consacré tout ça. Bon quelques années après, tu te rends compte qu'en fait elle ressemblait à un croisement entre un bébé inuit et un kiki-de-tous-les-kikis. Toute ressemblance avec des personnages existants ou ayant existé serait purement fortuite.


Quand il/elle commence à parler/faire des puzzles/regarder des bouquins en tissu, là, on est tous (‘fin surtout les parents quoi) d’accord pour affirmer qu’on a enfanté un génie absolu. Bon ok, on oublie de préciser qu’il a l’air un peu gogol à pas marcher à 15 mois.


Nan mais c’est vrai hein. Objectivement, nos deux enfants sont au top.


Bon on rigole, mais l’important c’est de s’en rendre compte en fait. On essaie de se rassurer en se persuadant qu’on pourra en faire quelquechose de ces petits (ouais : mannequin option Einstein).


‘Fin moi je rigole. Je sais très bien ce qu’ils valent ces p’tits saligauds.


En revanche, l’Homme-de-ma-vie-à-moi-que-j’ai, de son deuxième prénom Père-dela-chair-de-ma-chair, je suis plus très sure.


L’autre jour, les enfants étaient en train de dîner. Et entre deux cuillères de Danette vanille, il me dit, le plus sérieusement du monde :


« Tu trouves pas que Martin ressemble à Brad Pitt ? »


Hummm…


Non.

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